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23/04/2008

Quitterie Delmas sur "Téva" le 5 à 20 h 30.

Jusqu'ici, pour vous, le 5 mai, c'était l'anniversaire de la mort de Napoléon et le jour où le soleil se couche dans l'axe de l'Arc-de-Triomphe. Eh bien désormais, vous n'oublierez pas le 5 mai 2008 et le passage de l'émission "Femmes en politique" sur la chaîne du câble Téva. Un grand moment en perspective à ne manquer sous aucun prétexte.
 
Les autres femmes politiques de ce reportage : Rama Yade, Valérie Pécresse (toutes deux UMP), Najat Vallaud-Belkacem (PS) et Cécile Duflot (Verts).

17/04/2008

Quitterie Delmas : café démocrate sur France 2.

Le dernier café démocrate de Quitterie Delmas avant la première réunion du conseil national du Mouvement Démocrate a pris un tour presque dramatique, parce qu'il se déroulait en même temps que le bureau (le "comité exécutoire", a dit Quitterie) de l'UDF morte-vivante qui devait trancher sur la propriété du siège que le MoDem hérite de l'UDF. Quand il a commencé, on n'avait pas encore le résultat du vote de ce comité. Et le matin même, Quitterie avait reçu un coup de fil d'une équipe de France 2 qui voulait venir au café démocrate enregristrer les états d'âme des militants du MoDem.
 
Quoiqu'on ait voulu faire, il est évident que la présence de la caméra a influé sur le discours des présents. Nous avons tous été un peu plus positifs que d'habitude et ce n'était pas si bête - ni d'ailleurs si désagréable.
 
C'est vrai, quand le micro de la télé s'est éloigné des amplis, nous sommes redevenus un peu plus offensifs, un peu plus libres.
 
En tout, il y a eu un peu plus d'une centaine de militants et blogueurs, un peu plus que la dernière fois. Michel Hinard était là malgré ses doutes et ses écrasantes irresponsabilités au PaRaDem. Clément Le Ricousse a longuement répondu aux journalistes. Nadia Falfoul, très concentrée sur son CAPA, était tout de même moins tendue que pendant la période de campagne. Karima Bouache a parlé avec sa ferveur et son éloquence coutumières.
 
J'ai témoigné comme historique de l'UDF (mais non comme le doyen d'ancienneté, car l'un de nous est membre fondateur de feue l'UDF à travers le parti radical), expliquant que la France a changé et que nous traversons une véritable césure culturelle, plus forte qu'un simple effet de génération, et que le MoDem témoigne de ce changement, cependant que certains de nos leaders et militants ne l'ont pas encore intégré.
 
D'autres se sont exprimés comme adhérents nouveaux de sensibilité écologiste ou se sentant de gauche, l'un comme ex-adhérent du Parti Radical de Gauche, Nicole Rivoire comme ex-adhérente du Parti Socialiste, d'autres pour parler seulement de ce MoDem qui naît.
 
Au fond, la confiance dans le projet est intacte. Reste le désir d'une démocratie plus opérationnelle, d'une collégialité plus collaborative.
 
Quitterie a émis l'idée qu'au lieu d'instances généralistes encroûtées, nous nous dotions de comités adhoc, désignés pour un temps et adoptant une géométrie variable. Idée très novatrice qui évite le syndrôme de l'assoupissement.
 
Au milieu d'une phrase, elle a indiqué que le vote du comité exécutoire était sans appel : 19 voix pour que le MoDem conserve le siège de l'UDF, 6 voix contre. La question est tranchée. Forts applaudissements.
 
Un peu plus tard, Domitille Marbeau est arrivée en groupe et a expliqué son retard : le MoDem des Hauts-de-Seine, dont elle fait partie, se réunissait au siège, justement. Et, en y arrivant, les militants avaient été littéralement agrippés par des barbelés de micros et de caméras, et des journalistes qui leur demandaient pourquoi ils venaient là alors que leur parti était mort et qu'il était en train de perdre son siège. Elle en était encore étonnée.
 
La discussion s'est poursuivie, assez nourrie. Vers la fin, on a senti poindre les frustrations particulières des adhérents du MoDem parisien, qui ont ramené l'idée de la future candidature de Quitterie à la présidence du MoDem parisien.
 
Puis comme d'habitude, on a fini par des conversations dispersées et chaleureuses, au milieu desquelles Quitterie a hélas annoncé qu'elle s'absente pour deux semaines. Elle nous manque déjà. 
 
 

16/04/2008

Ce soir, café démocrate de Quitterie Delmas.

Je rappelle que nous allons, ce soir, proclamer notre fierté d'être MoDem, au cours d'un café démocrate de Quitterie, où nous allons bien évidemment renouveler notre adhésion au principe d'indépendance du MoDem et définir la meilleure façon d'y contribuer.
 
C'est au café Le Pavillon Baltard, 9, rue Coquillère, à Paris, aux Halles, à 20 h 30. 

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15/04/2008

Quitterie Delmas présidente du MoDem de Paris ?

À mesure que se décante la situation politique autour d'un MoDem que chacun d'entre nous veut indépendant, les voix sont de plus en plus nombreuses à se faire entendre pour souhaiter que le MoDem s'engage avec hardiesse dans la nouveauté.
 
À Paris comme ailleurs, on ne fait plus de politique aujourd'hui comme on la faisait hier ; on en fera encore moins demain à la manière d'aujourd'hui.
 
J'ai été frappé, lors de mon court séjour en Bretagne, le premier depuis les municipales, de lire, d'entendre, d'apprendre, là-bas, tout ce que les générations montantes, les jeunes actifs, ont de différent de ce qui les a précédées. 1958 ne fut pas seulement une rupture institutionnelle, mais surtout une césure culturelle. Il me semble que nous vivons une semblable période et si, à Paris, la pesanteur des habitudes et des routines pavloviennes fait que nous voyons avec difficulté les nouveaux traits se dessiner, la simplicité du paysage breton permet d'y lire avec clarté la mutation. 
 
N'ayons pas un temps de retard, c'est ce que j'entends de plus en plus de la part des adhérents du MoDem : sur le terrain, à Paris, ayons le courage de désigner la représentante de la génération nouvelle. Oui, c'est ce qu'on me dit : vite, que Quitterie Delmas devienne présidente du MoDem de Paris. 

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14/04/2008

Ma première réponse à la question de François Bayrou : Oui et...

J'ai adhéré à une composante de ce qui était alors l'UDF, le 2 octobre 1981. Je pourrais être considéré comme un UDF historique : l'UDF n'avait alors que trois ans et demi à peine (et mois presque dix-sept). J'ai vécu toutes les évolutions du mouvement centriste qui participait à l'UDF, qui finit d'ailleurs par reprendre la coquille UDF vidée de la majorité de ses libéraux en 1998, bref, j'ai tout vécu.
 
Le choix de l'indépendance a été voté à plus de 90% par un congrès extraordinaire de l'UDF début 2006 et je me souviens de l'immense émotion que nous avions tous ce jour-là, je me souviens de Quitterie Delmas, en particulier, au bord des larmes, des larmes de bonheur.
 
Depuis ce temps, autour de François Bayrou, nous n'avons cessé d'affirmer notre indépendance. Notre projet s'est enrichi, puis nous avons construit un nouveau projet en accueillant des figures de sensibilités écologistes en particulier. Nous avons bâti le Mouvement Démocrate.
 
Et c'est en toute connaissance de cause que nous avons décidé, au soir du 30 novembre 2007, que l'étiquette UDF devait s'effacer, que le temps historique de l'UDF s'était achevé et (à l'unanimité) que ceux qui adhéraient alors à l'UDF s'engageaient pour le nouveau projet démocrate. Nul aujourd'hui ne peut remettre en cause ce choix que nous avons fait d'une façon éclairée et en sachant à quoi il nous conduisait.
 
Par conséquent, je répondrai "oui" à François Bayrou s'il nous consulte (comme il l'annonce) sur le principe de l'indépendance.
 
Je souhaite qu'il assortisse sa consultation d'une annonce de décisions de structure. Lesquelles ? Il faut en débattre. C'est sur ce point que j'ajouterai à mon "oui" un "et ..." très clair.
 
J'attends avec impatience le débat qui nous unira autour de Quitterie Delmas mercredi. 

20:09 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, modem, udf, bayrou, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/04/2008

Commencez à épargner pour 2012.

Si 100 000 personnes donnaient chacune 200 Euros à François Bayrou, il aurait le même budget que ses adversaires pour la présidentielle de 2012 : 20 millions d'Euros environ (c'est à peu près le plafond autorisé).
 
Bien sûr, il n'aurait pas, lui, les moyens de l'État comme le candidat de l'UMP, ni ceux des collectivités comme celui du PS, mais quand on voit ce qu'il a fait avec une dizaine de millions, on imagine ce qu'il pourrait réaliser avec le double.
 
Alors disons-le tout de go comme notre excellente Quitterie Delmas l'a fait récemment : ils peuvent nous prendre notre culotte et le reste, ils ne nous empêcheront pas d'être là et bien là pour la présidentielle de 2012, et pour, enfin, les corriger.
 
D'ici là, je suis convaincu que des gens de bonne volonté des deux camps auront rejoint le nôtre. 

14:24 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, modem, bayrou, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/04/2008

Soyons ambitieux.

Trop souvent, nous nous obnubilons sur les enjeux de structure. Trop souvent, nous nous acharnons contre au lieu de proposer pour.
 
Soyons plus ambitieux : soyons libres. Proposons des idées neuves, partout, à tous les niveaux, en toute occasion. Avançons. Ne regardons pas nos pieds, mais l'horizon.
 
C'est ce que je retiens de plus fort dans ce que dit Quitterie Delmas. 

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L'UDF et le MoDem.

Pour revenir sur le sujet qui a beaucoup agité les esprits hier et avant-hier, il me semble que la note de Dominique Paillé (j'y crois, car elle est de son faible niveau) ne donne pas de révélations révolutionnaires : que Mercier souhaite être ministre et qu'il ait perdu la foi dans l'avenir de Bayrou n'est pas une surprise, que les sénateurs du groupe UC-UDF fassent l'objet d'un fort rentre-dedans de la part du Nouveau Centre est logique, sans perspective, mais logique. Il appartiendra aux grands électeurs MoDem bayrouistes, dans les départements, de se manifester auprès des sénateurs UC-UDF renouvelables pour exiger d'eux un engagement clair auprès de Bayrou, faute de quoi ils pourraient choisir d'autres candidats. À mon avis, Bayrou peut faire tomber ainsi au moins quatre ou cinq des plus casse-pieds. Chacun fera donc selon sa conscience.
 
Reste la question du patrimoine de feue l'UDF.
 
Un congrès de l'UDF a tranché : il a maintenu une période transitoire où ce patrimoine reste entre les mains d'une commission présidée par François Bayrou, (dernier) président de l'UDF. Mais en aucun cas, il n'a été prévu que les choses puissent revenir au statu quo ante : durant trois ans, c'est Bayrou le président de feue l'UDF, et le mouvement vers le MoDem n'a pas de marche arrière.
 
Du reste, je rappelle qu'une portion très importante du siège du MoDem appartient encore, aujourd'hui, à l'amicale des anciens du MRP, dont le président, Jean-Marie Daillet, ne pense guère de bien de la majorité (je rappelle qu'alors qu'il était député CDS de la Manche, le président Mitterrand le nomma ambassadeur en Bulgarie...). 
 
Le reste n'est que fantasmes.
 
Cela dit, je partage entièrement l'opinion de Quitterie Delmas lorsque celle-ci dit que même si nous perdions nos oripeaux hérités de feue l'UDF, nous ne perdrions ni nos convictions ni notre force. 
 
Je trouve bien plus sournois une technique plus subtile utilisée par la "fuite" de ce document : l'assimilation de Marielle de Sarnez à Bayrou. Sarnez ne peut en aucun cas être comparée à Bayrou. Elle est un second couteau, chacun le sent bien, elle n'a pas le même statut, tandis que Bayrou est un espoir pour une très grande partie de la population, un espoir de bonne gouvernance.
 
J'attire donc l'attention de mes lecteurs sur cette tentative perfide d'assimilation du secondaire au principal, destinée à semer la division et à rétrécir notre champion : Bayrou (et après lui Quitterie Delmas, je le rappelle). 

15:17 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, bayrou, sarnez, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/04/2008

Fier d'être MoDem !

Il paraît que Sarkozy veut la peau du MoDem. Comme Quitterie Delmas nous y invite, je proclame donc que je suis fier d'être MoDem et qu'on ne me tuera pas non plus que ma famille politique. J'irai le dire le 16 avril (si quelqu'un sait comment on fait apparaître les images en grand, qu'il ait la gentillesse de me l'expliquer) :
 
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19:40 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, quitterie delmas, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/04/2008

Quitterie Delmas a trente ans !

Quitterie Delmas est née le 8 avril 1978. Elle a donc, aujourd'hui 8 avril, trente ans tout juste. Bon anniversaire, Quitterie !
 
Pour tout vous avouer, j'espérais que mon roman paraîtrait aujourd'hui, pour son anniversaire, mais il a quelques jours de retard. En avant-première, voici les premières pages :
 
 
                L'enfer existe : c'est l'Histoire
                        J. Cocteau       







    Il faudrait trembler en entendant le nom d’Haïti. Cette île est une curiosité sanglante. Un rendez-vous de pirates, pillards, esclavagistes, massacreurs, despotes et bourreaux. 
    Un brouillard de victimes.
   En y accostant, Colomb l’avait nommée Hispaniola, Espagnole. Un nom vite balayé par la rage conquérante. Hispaniola devint Santo Domingo, Saint Domingue, qu’on pourrait traduire par Saint Seigneurial aussi bien que par Saint Dominique ou Saint Dimanche.
    Les Indiens caraïbes autochtones furent massacrés. La traite des noirs commença. Le destin était en marche. Quelqu’un, quelque part, devait veiller sur le mauvais sort de l’île comme le diable veille, paraît-il, sur les braises de l’enfer.
    Des flibustiers furent les premiers Français à accoster à Saint Domingue. Ces pirates établirent un comptoir dans l'île de la Tortue, un îlot de la côte nord. Ils se croyaient forts et féroces, mais il y avait au-dessus d’eux un pirate plus fort et plus féroce qu’eux : Louis XIV, qui pourtant les condamnait aux galères, se servit d’eux et de leur implantation pour obtenir de l’Espagne la cession d’un tiers de Saint Domingue. Ce tiers correspond à la majeure partie de l’actuelle république d’Haïti.
    Notre récit prend sa source ici.
    Colbert organisa la colonisation. L’esprit malin souffla sur son brasier : les premiers colons furent recrutés dans les prisons du royaume, parmi les repris de justice et les filles de joie. Les brigands succédèrent aux pirates.
    On y ajouta quelques pauvres bougres ramassés dans les bouges. Peu de femmes. Pour augmenter la population, Colbert autorisa l’émancipation des esclaves noires par mariage avec les colons blancs. Certains petits planteurs et marchands épousèrent donc des esclaves africaines ou des métisses, des mulâtresses. Ainsi, cherchant son équilibre, la population enfla.
    Au bout d’une vingtaine d’années de croissance, une mutation sembla s’amorcer. Un nouveau type d'expatriés s’implanta. On signale un Autrusseau tonnelier à la Croix des Bouquets en 1720. Autrusseau. Gardons son nom en tête.
    La colonie se développa à vive allure, exporta une quantité vertigineuse de canne à sucre, on la surnomma la Perle des Antilles. Une troisième vague de population déferla.
    Des cadets de famille nobles s’ajoutèrent aux pauvres premiers colons. Pour s’enrichir plus vite, pour rentrer à Versailles, ces cadets sans fortune durcirent la condition des esclaves. Louis XV publia un édit qui, brisant celui de Colbert, interdisait les unions multiraciales. Le démon soufflait une fois de plus sur son brasier. Les premières révoltes d’esclaves éclatèrent.
    Souvent hautains, vaniteux, les cadets importèrent surtout l’Étiquette ; et avec l’Étiquette, la Révolution. En 1790, on apprit ce qui se passait à Paris, les colons se scindèrent en deux clans d’inégale importance numérique et d’inégale fortune : d’un côté les gros planteurs, de l’autre les créoles blancs et ceux qu’on nommait les petits blancs, masse populeuse de manouvriers, de commerçants et de petits cultivateurs. Les gros planteurs tenaient la canne à sucre, les petits développaient le caféier. Les gros planteurs étaient pour la plupart affiliés au Second Ordre du royaume — celui de la noblesse — les petits blancs étaient tous roturiers. Le Tiers-État contre la noblesse, le clergé ne compta guère sur cette terre peu christianisée.
    Le premier maillon de notre histoire se situe ici.
    Sur ce premier affrontement entre grands et petits blancs, se greffa une terrible révolte d’esclaves. En 1791, de nombreuses maisons et plantations, nommées habitations, furent dévastées et incendiées. Cette année-là mourut, dans un de ces incendies, Marie-Rose Barrot, veuve Autrusseau. Gardons son nom en tête.
    La révolte noire fut matée mais, entre les blancs, la Révolution faisait son oeuvre. La noblesse appelait l’ennemi, l’Angleterre : pour elle, Louis XVI était l'otage d'une faction parisienne, et Saint Domingue l'otage d'une faction de petits blancs. Il fallait sauver des têtes et une certaine conception du royaume que la faiblesse du monarque avait compromise.
    En face, les esclaves affranchis, les mulâtres, et quelques petits blancs s'armaient pour l’abolition de l’esclavage. L’année 1793 fut terrible, ici comme ailleurs.
    Les Anglais et leurs complices occupèrent de nombreuses positions côtières et s’assurèrent le contrôle d’une grande part du fret maritime.
    Quelques milices tentèrent de défendre le territoire de la patrie.
    Le Cap-Français était le plus vieil établissement et la se-conde ville de la colonie. Il fut incendié par les affranchis et les esclaves fugitifs, surnommés nègres-marrons.    
    Entre les deux factions, un contingent métropolitain se débattait dans une misère profonde et une démoralisation croissante. Il y avait là notamment le premier bataillon du Morbihan, tous des volontaires, qui s’étaient enrôlés en juin 1792 pour répondre àl’appel de la patrie en danger. La levée en masse avait abouti aux victoires de Valmy en Champagne et de Jemmapes ; les volontaires du Morbihan n’avaient eu ni la peine ni la gloire de ces deux victoires : ils avaient été envoyés à Saint-Domingue.
    Leur général en chef se nommait Laveaux. Il partit avec quelques milliers de francs en lettres de crédit. Au bout de trois mois, son trésor fut à sec. En 1793, il dut vendre jusqu’à ses épaulettes pour pouvoir se nourrir.
    Ses hommes allaient pieds nus sur la terre brûlante. Décimés par la fièvre jaune. À Paris, on ne comprenait rien : il aurait fallu envoyer de l’argent frais, des troupes fraîches ; on envoya trois députés, trois politiciens, trois représentants du Comité de Salut Public.
    Pourtant, en 1793, second maillon de notre histoire, un homme débarqua du vaisseau de la République dénommé la Petite Fille.  Retenons le nom de ce vaisseau : il est prémonitoire.
    Cet homme avait embarqué à Nantes en janvier, le mois même de l’exécution de Louis XVI. Il se nommait Vincent-René Cadou.
    Une famille ample, avec des idées amples : un de ses oncles, Aimable Cadou, vivait à l’île d’Yeu, prêtre jureur, prêtre marié, père de famille et bon républicain. Mais apparemment, Vincent-René Cadou venait de quitter Nantes pour s’éloigner des violences qui s’y développaient sur fond de répression de la chouannerie.
    L’un des frères de son père, officier de milice aux Sables d’Olonne, fut trouvé mort quelques semaines à peine après cette traversée, décès particulièrement suspect en ces temps troubles.
    Il était jeune, vingt-trois ans, à peu près le même âge qu’un certain Bonaparte et que le futur grand écrivain Châteaubriand.
    Il déclara sa profession pour embarquer : commis négociant. Il travaillait donc pour l’un des négociants nantais, sans doute l’un de ses cousins. L’un de ceux qui, dans ce grand port, affrétaient des navires de commerce. Leurs navires transportaient une richesse exotique : le bois d’ébène —un bois à deux pattes à qui l’Églisecatholique reconnaissait une âme depuis le XVIe siècle et à qui la Convention venait d’accorder le statut irrévocable d’homme libre.
    On imagine son enfance : il n’avait pas connu son père, ca-pitaine de navire marchand, disparu en mer au cours d’une mission à Noël 1770, comme il avait seize mois.
    Chétif dans ses premiers jours, on l'avait placé en nourrice à la campagne quelque part près d'Angers, sa mère possédait là des terres qu'elle avait héritées d'une de ses tantes paternelles.
    Il en était revenu pour suivre quelques bons cours des bons pères nantais. Dans l'un des honorables collèges du port, on avait essayé de lui faire lire Virgile, Plutarque, Racine, Fénelon. Il avait picoré Corneille et Bossuet. Mais rien de tout cela n'était son univers.
    Orphelin, Vincent Cadou était entré dans sa carrière de négociant avec un mince bagage scolaire. Il avait été placé en instruction sur des voiliers qui appartenaient à sa famille, avait gravi les nécessaires échelons. La Révolution avait mis les navires en cale sèche ou les avait réquisitionnés. L'atmosphère s'était considérablement alourdie et d'autres événements plus intimes avaient assombri l'existence nantaise du jeune homme.
    Vincent Cadou marquait beaucoup d'exigence et d'in-transigeance dans sa vie sentimentale. Au milieu d'une société qui oscillait entre l'aridité de l'esprit négociant et la légèreté du siècle de Voltaire, le jeune Cadou exprimait un désir de vérité qui lui avait causé des souffrances.
    Quand il débarqua à Saint-Domingue, il était encore plein d'une de ces aventures qui donnent la conviction que toutes les affections ne sont pas remplaçables.
    Il était grand, plutôt blond, ou châtain clair, avec de longs yeux pâles et des manières simples, mais ce genre d’élégance qui, chez un homme ferme, plaisait aux femmes de son époque.
    Quand rencontra-t-il celle qui devait devenir son épouse? Elle n'avait alors qu'onze ans et se nommait Amélie Autrusseau.
 
La suite, bientôt !
 
Bon anniversaire, Quitterie... 

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04/04/2008

Quitterie Delmas, dans le "Nouvel-Obs", soutient les intiatives de "Jeudi noir" pour le logement des jeunes.

Pour un excellent compte-rendu, cliquer ici.

03/04/2008

Conseil national du MoDem : un ordre du jour ?

Dans moins de six semaines aura lieu le premier conseil national du MoDem. Celui-ci, composé pour un tiers d'autoproclamés (les présidents provisoires de mouvements départementaux) confortés par une prochaine décision du bureau exécutif, a déjà une importante question à son ordre du jour : l'adoption d'un règlement intérieur qui permettra, entre autres, l'élection des instances départementales en question (sauf là où l'autogestion est proclamée et où les méthodes sont laissées à l'appréciation des acteurs locaux, c'est du moins l'engagement pris à Villepinte). Cette réunion aura lieu le 15 mai.
 
Le règlement intérieur épuisera-t-il l'ordre du jour ? À nous d'en décider. Rappelons-nous que lors du café démocrate de Quitterie Delmas, le 15 novembre, Bayrou avait souhaité que les adhérents exercent un droit de pétition pour faire inscrire certains sujets à l'ordre du jour des conseils nationaux. Il faut faire comme il l'a dit : une ou des pétition(s).
 
Le premier sujet autre que beaucoup souhaitent voir inscrit est les exclusions contestées. En voyez-vous d'autres ? Commençons-en le recensement.
 
N'hésitons pas à lancer des pétitions. 

02/04/2008

Faire de la politique... ça veut dire quoi "autrement" ?

Le vent de fraîcheur que Bayrou a apporté à la dernière présidentielle (et un peu en amont) tenait à cette formule d'espoir : "faire de la politique autrement". À elle seule, cette formule dit bien le degré de dégoût et de suspicion dans lesquels sont tenus les partis politiques en France : captieux, factieux, prévaricateurs, clientélistes, noyauteurs, gangrenés par diverses formes de lobbies et de calculs, par les ambitions mesquines, par les chausse-trappes fielleux, par l'argent, par la vanité du pouvoir, par la pesanteur du passé, par l'artifice du dogmatisme et, au mieux (!) par la veulerie de la démagogie.
 
Faire de la politique autrement est donc d'abord un effort de vocabulaire : reprendre chacun des qualificatifs précédents et en énoncer le symétrique, le contraire. Captieux ? Désintéressé. Factieux ? Pour l'intérêt général. Prévaricateur ? Honnête. Clientéliste ? Juste. Noyauteur ? Légaliste. Sujet des lobbies ? Indépendant. Orienté par des calculs ? Impartial. Gouverné par des ambitions mesquines ? Idéaliste. Semé de chausses-trappes fielleux ? Transparent. Rongé par l'argent ? Libre. Avili par la vanité du pouvoir ? Détaché. Alourdi par le passé ? Innovant. Englué dans l'artifice du dogmatisme ? Pragmatique. Bousculé par la veulerie de la démagogie ? Droit.
 
J'aligne donc : Désintéressé, attaché à l'intérêt général, honnête, juste, légaliste, indépendant, impartial, idéaliste, transparent, libre, détaché, innovant, pragmatique, droit. Voilà tout un programme, et même un projet à soi seul.
 
Certains qualificatifs vont comme un gant à Bayrou et au MoDem : désintéressé, pour l'intérêt général, honnête, indépendant, impartial, idéaliste, libre, détaché, innovant même, pragmatique, droit (fiable notamment dans les négociations).
 
D'autres qualificatifs vont nécessiter un travail en commun, car ils sont d'objectif commun, mais on sent que la structure et l'histoire qu'elle hérite y résistent.
 
En fait, faire de la politique autrement, c'est d'abord la faire tous ensemble, dans une communication harmonieuse et permanente, et de ce point de vue-là, ça ne se passe pas trop mal, tant qu'on ne parle pas du sommet. L'échelon à décortiquer, c'est le sommet. Il faut qu'on nous rende François Bayrou et que quelques-uns cessent de le confisquer. Dès lors, j'en suis convaincu, nous aboutirons là où nous avons voulu aller en créant le MoDem ensemble.
 
Un dernier point qui peut traduire clairement ce qu'il faut faire pour écarter certains doutes : le conseil national doit, le 15 mai, demander que soient annulées toutes les exclusions prononcées à l'occasion des municipales. Il ne pourra y avoir d'exclusion qu'après la désignation du conseil national définitif. Toute exclusion prononcée avant la constitution de l'organe prévu à cet effet par les statuts est entachée de nullité, je partage entièrement l'opinion de Laure Leforestier et de Farid Taha (et de Leroy-Morin, et de............. ......... ....... etc etc) sur ce point.
 
Pour faire de la politique autrement, j'ai confiance en François Bayrou et, pour l'avenir, notamment à Paris, en Quitterie Delmas et son collectif. 

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01/04/2008

Quitterie Delmas dans Voici : "disponible pour de nouvelles responsabilités".

C'est assez agaçant pour moi qui ne cesse de dénoncer la peoplisation de la vie politique française, mais au moment même où je m'apprêtais à mettre en ligne un poisson d'avril de très bonne tenue, j'apprends que Quitterie aura une double page dans le prochain numéro de Voici. Du coup, je n'ai plus le coeur à la blague. Il paraît qu'on va en savoir un peu plus sur ses goûts culinaires et sur ses marques préférées, choses dont, c'est vrai, elle ne parle guère. Je ne crois pas qu'ils l'aient convaincue d'enfiler une robe Dior pour faire comme Rachida Dati, mais on aura de grosses surprises.
 
Elle aurait déclaré au journaliste : "Je suis disponible pour de nouvelles responsabilités, même si c'est Nicolas Sarkozy ou François Hollande qui me les propose". "Je suis vraiment prête à tout pour faire triompher mes idées, même à figurer sur la liste du PS aux élections européennes en Île de France, ou à prendre un secrétariat d'état au développement durable, à condition d'avoir les vrais moyens de ma politique".
 
Bon, attendons de voir avant de juger cette évolution à 180° de notre déléguée nationale préférée. 

03:43 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

31/03/2008

Le phénomène Quitterie Delmas sur CoZop.


Après que Farid Taha eut posté sur e-soutiens un article reprenant une de mes notes retirées de mon blog mais restant sur CoZop, j'ai fait une note signalant ce débat sur e-soutiens et donnant le lien avec la page CoZop. Et voilà, le phénomène Quitterie Delmas a encore frappé : alors qu'en cinq semaines de présence sur CoZop j'y avais gagné 1,03 Euro (en trente-cinq jours, donc), eh bien, en deux jours, j'ai gagné ... 0,40 Euro, la féquentation de mes pages CoZop a été multipliée par ... 7 ! Presque sept fois plus de visiteurs par jour, 700 %...
 
Merci, Quitterie ! 

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30/03/2008

MoDem parisien : agrandir l'horizon.

Le débat sur e-soutiens autour du texte de Farid Taha et de ma note sur CoZop n'a guère été dense. Pourtant, les visites ont été très nombreuses (surtout pour un week-end) aussi bien sur mon blog que sur la page CoZop. Mais les Parisiens, en particulier, s'y sont peu exprimés. Est-ce une crainte ? un consensus ? un abasourdissement ?
 
Les récents événements doivent nous conduire à nous interroger sur la gouvernance du MoDem parisien, sur son animation, sur son expression, sur son adéquation aux affaires du moment.
 
J'ai fait dans le texte qui reste sur CoZop un diagnostic assez cru, qui me semble avoir été largement approuvé : depuis des mois, et ce bien avant la campagne présidentielle, nous n'existions plus comme collectif. Or une fédération (un mouvement départemental), c'est avant tout un collectif. C'est une volonté commune vécue en commun. Il ne suffit pas qu'on se réunisse pour quatre salves d'applaudissements à l'entrée d'une campagne municipale. S'il y a eu si peu de participation pour l'élection du conseil national, si la salle a été si peu pleine au gymnase Japy pour l'ouverture de la campagne, c'est que depuis des mois, les adhérents n'avaient été ni consultés ni sollicités, ni simplement réunis. On n'a fait que des conciliabules au siège du MoDem dans un flou extrême et dans une atmosphère sulfureuse, puisque chacun, en vue des municipales, s'y regardait en chien de faïence.
 
L'ambiance courtisane qui a régné pendant cette période doit prendre fin.
 
Il faut ouvrir en grand les fenêtres du MoDem.
 
Il faut aller à la rencontre des adhérents sur le terrain et non les convier à de sempiternels bavardages confinés dans la salle Jean Lecanuet. Il faut aller, comme Quitterie Delmas l'a fait et le fera, dans les cafés, dans la rue, bouger, vivre et faire vivre.
 
Il faut que les gens s'expriment. Il faut qu'on les rassemble, qu'on les écoute, qu'on leur donne du grain à moudre et qu'ils reçoivent ce qu'ils sont venus chercher en adhérant au Mouvement Démocrate : une espérance, une information, un réseau, une activité. De tout cela, la période passée a totalement manqué et l'avenir manquera aussi s'il n'y a pas - non pas un simple renouvellement mais - un véritable élan vers l'avenir, vers la génération nouvelle, dans le MoDem parisien.
 
Il y a en France et à Paris un espoir et un doute. L'espoir, c'est qu'un parti républicain et généreux, solide et créatif, ouvert aux nouveaux enjeux du développement durable et de la démocratie numérique, prenne le relais d'une classe politique sclérosée et enfermée dans des routines sempiternelles.
 
Il y a un doute, car le MoDem, sur le terrain, ne prend pas ses repsonsabilités dans ce moment crucial. Et chacun sait que s'il ne les prend pas, c'est parce que des acteurs inadéquats sont placés à certains rouages névralgiques de son organisation.
 
Qu'ils soient inadéquats par mauvaise volonté ou parce que leur vision politique ne correspond plus à l'esprit de l'époque importe peu. Chacun, une fois qu'il a quitté des fonctions dirigeantes, est et sera considéré avec gratitude pour tout l'effort qu'il a fourni et pour tout ce qu'il ou elle a apporté au mouvement à travers les époques et dont chacun connaît la valeur.
 
Mais la société française, la société parisienne, la société francilienne, le destin européen, le futur, nous attendent et exigent que nous placions les meilleurs (comme dit François Bayrou) là où ils seront les plus efficaces à l'épanouissement de nos projets et de nos convictions.
 
C'est pour toutes ces raisons que je suis plus que jamais déterminé à soutenir toutes les initiatives que prendra, pour le MoDem parisien en particulier, notre déléguée nationale, Quitterie Delmas. 

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29/03/2008

Quitterie Delmas pour le MoDem parisien : le débat sur e-soutiens.

C'est Farid Taha, l'un des blogueurs les plus spirituels de la modémosphère, qui a lancé le débat sur e-soutiens : qui de Marielle de Sarnez et de Quitterie Delmas peut le mieux diriger le MoDem parisien et ses 6500 encartés ?
 
Il cite dans son article une note que j'ai publiée durant quelques heures le 2 mars et où j'annonçais très exactement ce qui allait se passer : pas de fusion avec Delanoë et donc presque pas d'élus, ce qui ajouterait la disparition des élus à celle des militants.
 
C'est à la demande de ceux de nos amis qui partageaient mes conclusions que j'ai retiré cette note, qui est toujours disponible sur CoZop.
 
Pour répondre à Farid, il n'y a pas qu'une poignée de militants qui accompagne Quitterie, mais bien plus comme il le constatera bientôt. Et j'ai pleine confiance dans les capacités de notre jeune amie à faire vivre cet équipe qui est un vrai collectif et ainsi, à animer et diriger le mouvement parisien pour les 6500 et pour nos idées. 

28/03/2008

Café démocrate de Quitterie Delmas : au travail !

Pour ce premier café démocrate de Quitterie Delmas après les municipales, un peu plus de 110 militants et blogueurs, venus d'un peu partout en Île de France, se sont retrouvés ce soir au café "le pavillon Baltard", dans le quartier des anciennes Halles de Paris.
 
Quitterie s'est exprimée longuement sur le passé récent, sur sa volonté de regarder vers l'avenir, sur les perspectives du Mouvement Démocrate. J'avoue que je suis arrivé en retard, à cause de l'émission d'I-Télé où elle s'exprimait juste avant 20 heures. J'ai entendu la fin de cet exposé qu'elle a prolongé en définissant des ateliers : sur le projet, sur la communication interne et externe, sur la fédération du XXIe siècle, sur l'événementiel, notamment.
 
Puis elle a passé la parole à quelques-uns d'entre nous. J'ai dit à quel point je trouvais pertinente son analyse d'une crise politique majeure reflétée par l'abstention récente aux municipales. L'un de nos amis, ancien UDF puis Génération Écologie (j'ignore son nom), a exprimé le voeu d'un débriefing des municipales. Quitterie a émis le souhait que ce débriefing soit fait par écrit, de façon à éviter les règlements de comptes, mais elle a accepté que certains se réunissent dès ce soit pour se libérer en quelque sorte de leurs frustrations et esquisser une première synthèse.
 
Clément Ricousse a fait souffler un vent optimiste en annonçant qu'il était fréquemment contacté par des gens qui voulaient adhérer au MoDem.
 
Benoît Charvet a présenté son groupe de travail : la Fabrique à Idées, un atelier que les municipales ont un peu mis en sommeil, mais qui se réveille avec appétit et plusieurs dizaines de contributeurs.
 
Un autre (j'ai son nom sur le bout de la langue) a parlé de BOM, la Boîte à Outils du MoDem. Avec humour, il a annoncé la prochaine et première "boum de la BOM".
 
Puis nous nous sommes répartis en différentes tablées, j'ai eu la conversation avec le journaliste Patrick Roger que je viens de relater dans ma précédente note, et voilà, le train est sur les rails : au travail ! a lancé Quitterie. Le travail ne fait que commencer. Rendez-vous mi-avril pour l'étape suivante... 
 
 

En marge du café démocrate de Quitterie Delmas : conversation avec Patrick Roger, du "Monde".

Comme Jacques Bugier, qui semble s'être évaporé de France Démocrate, Patrick Roger est un nostalgique du journal où il écrit. Il évoque la deuxième moitié des années 1990, où le tandem Colombani - Plénel a remonté un journal qui, avant eux, était tombé à 170 000 exemplaires. Il a fallu se retrousser les manches et travailler plus que de raison, mais l'idée des deux capitaines était que c'était par le contenu qu'on pouvait refaire du "Monde" un journal que les gens aient envie de lire et besoin d'acheter. Et en fournissant un effort dantesque, ils y sont parvenus : la diffusion du "Monde" dépasse les 300 000 exemplaires. Époque exaltante, que cette reconquête.
 
Hélas, depuis plusieurs années, "Le Monde" est progressivement siphonné de son contenu au profit de sa plateforme numérique (nota : je crois que celle-ci est contrôlée à 33 % par Lagardère, mais Roger n'a mis personne en cause). Et une nouvelle charrette de soixante-dix journalistes se prépare, sorte de saignée qui menace de tuer le malade qu'elle prétend soigner. Pour Patrick Roger, c'est tout l'inverse qu'il faudrait faire : garder les journalistes et densifier encore le contenu pour élargir l'audience de façon à pallier la chute des recettes publicitaires. Il épingle au passage les mises en sous-traitance, notamment celle de la régie publicitaire, qui font que le journal ne contrôle en fait plus grand chose de son destin.
 
Il peste contre la disparition du supplément "résultat des cantonales" de son journal. Jadis, et il n'y a pas si longtemps, les cahiers de résultats des élections, publiés par "Le Monde", étaient à ce point reconnus que le ministère de l'Intérieur attendait leur publication pour calibrer ses résultats officiels : pour des élections municipales ou cantonales, des correspondants locaux passaient toute la nuit à collecter des résultats, à les compiler et à les analyser. Aujourd'hui, la base de donnée du "Monde" a été confiée à Jérôme Jafffré (un sondeur) et, pour ses cahiers, "Le Monde" se contente de reprendre les résultats émanant du ministère de l'Intérieur qui a ainsi récupéré la maîtrise de l'image du résultat. On en voit bien l'effet, et Patrick Roger de faire écho à l'excellent article de Sylvain Lapoix dans "Marianne2.fr" signalé récemment par Quitterie.
 
Poursuivant la conversation, Patrick Roger confie toute la joie qu'il a eue à suivre François Bayrou lors de la dernière campagne présidentielle. C'est un homme grand, chauve, les traits affirmés, des favoris en pointe au milieu des joues, avec la faconde d'un méridional, l'émotion dans les mots. Quand on évoque l'insuccès de Bayrou à Pau, il est sincèrement triste. Mais quand je lui explique que si j'avais été bayrouiste à Pau, je n'aurais sûrement pas voté pour Bayrou aux municipales, de façon à le contraindre à ne pas fuir son destin national, il rit timidement en estimant que ce n'est pas cette attitude-là qui l'a fait battre.
 
Et la conversation court encore. Il se dit frappé de constater que les forces vives de la gauche ne s'engagent plus au PS et que celui-ci est vidé progressivement de sa substance. Il y a, de ce côté-là, du côté de ce qui pourrait être les réseaux naturels de la gauche, un vrai espoir vers le MoDem. Et je réponds que si Bayrou a bien intégré dans sa réflexion la présence d'autogestionnaires dans sa mouvance, je ne suis pas convaincu qu'il ait entièrement synthétisé son lot d'altermondialistes.
 
Nous tombons en tout cas d'accord pour juger que Quitterie, par sa culture personnelle, par ses réseaux, par sa génération, est celle qui peut le mieux catalyser cette énergie vivante vers le MoDem.
 
Il ajoute que la stratégie de l'UMP est de minimiser la position de Bayrou en recréant une multiplicité de centres : le MoDem n'est que l'un des visages du centre. Là encore, je cite l'une de mes récentes interrogations sur mon blog : comment éviter que le MoDem s'enferme au centre ?
 
Et voilà, Patrick Roger nous quitte en un dernier échange avec Quitterie, après cette fructueuse et passionnante conversation à laquelle ont participé aussi notamment deux de nos "citoyens démocrates", Benjamin Sauzay (qui a insisté pour souligner que Quitterie n'est plus seulement leader des blogueurs, que son aura va au-delà encore désormais) et Domitille Marbeau, qui a produit sa carte d'adhérente du MRP des années 1950... Il y a vraiment de tout dans le MoDem.

27/03/2008

Quitterie Delmas sur I-Télé se réjouit du flou actuel des partis politiques...

Invitée de Samuel Étienne sur I-Télé, Quitterie Delmas s'est réjouie du désordre et du flou actuel des partis politiques, en quoi elle voit un bouillonnement susceptible de produire demain les vrais partis politiques dont la France a besoin.

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